2 personnes sur 3 ont déclaré avoir été victime de harcèlement de rue à Montréal*.

Qu’on soit victime ou témoin, ces situations ont un impact sur notre qualité de vie dans les lieux publics. La première étape pour lutter contre le harcèlement de rue, c’est de le reconnaître.

C’est quoi ?

Des comportements blessants, adoptés par des inconnus, que l’on peut voir au quotidien et qui sont souvent banalisés (ex. : siffler une personne dans la rue) ou des gestes criminels (ex. : frapper quelqu’un).

Ces violences peuvent être basées, par exemple, sur le genre, l’origine, la couleur de peau, le handicap, l’âge, l’orientation sexuelle, la langue ou le port de signes religieux.


Comment ?

Par des paroles, des attitudes ou des gestes intrusifs, insistants, irrespectueux et non sollicités qui peuvent déranger, insécuriser, blesser, humilier, voire exclure socialement une personne.


Où ?

Dans l’ensemble des lieux publics.

L’expression peut porter à confusion. Le harcèlement de rue, contrairement à ce que son nom indique, peut se produire dans tous les lieux publics (pas seulement dans la rue!), comme au parc, à l’arrêt de bus, dans le métro, un bar, un centre commercial, ou un musée.


Qui est ciblé ?

Les groupes les plus ciblés par le harcèlement de rue, selon un récent rapport de recherche* sont :

  • les femmes 
  • les jeunes
  • les personnes racisées ou autochtones 
  • les personnes de la diversité sexuelle (homosexuelles, bisexuelles, pansexuelles, etc.) et de genre (trans, non-binaires, au genre fluide, etc.) 
  • les personnes en situation de handicap ou avec une limitation.

Quand ?

À toute heure de la journée.

Eh oui, vous avez bien lu : ces incidents ne se produisent pas qu’en soirée ou pendant la nuit !


Quelques exemples de harcèlement de rue :

  • Les regards insistants ou désapprobateurs; 
  • Les sifflements; 
  • Les remarques grossières et les blagues offensantes de nature sexuelle;
  • Les commentaires déplacés, moqueries ou insultes; 
  • Les comportements dégradants, intrusifs et non consentis;
  • Prendre une photo ou une vidéo d’une personne contre son gré;
  • Suivre une personne avec insistance; 
  • Les avances sexuelles.

Le harcèlement de rue couvre également des actes criminels pour lesquels les personnes victimes peuvent porter plainte à la police, comme :

  • Exprimer des menaces;
  • Montrer ses parties intimes en public;
  • Pousser ou empoigner une personne ou cracher sur elle;
  • Faire des attouchements de manière non sollicitée; 
  • Envoyer des photos non sollicitées (ex. : AirDrop).

Maintenant, voici quoi faire si vous en êtes témoin


* Rapport de recherche sur le harcèlement de rue à Montréal. UQAM/CÉAF. Courcy, Isabelle, Lavoie Mongrain, Catherine, Blais, Mélissa (2022). Retour à la source de la note #1